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Abstract
Dans de nombreux pays, l’étiquetage nutritionnel est l’un des outils envisagés, ou déjà mis en place, par les pouvoirs
publics pour essayer de modifier les comportements des consommateurs face aux impacts de santé associés à une
alimentation déséquilibrée sur le plan nutritionnel. Les résultats synthétisés ici visent à identifier l’intérêt et les limites de ces démarches d’étiquetage et à en évaluer les effets existants ou potentiels tant du côté de la demande (modification des
choix des consommateurs) que de l’offre alimentaire (modification des stratégies des entreprises). Un étiquetage descriptif
aurait un impact modeste, plus diffus et de long terme sur le consommateur qui valorise mieux les propriétés gustatives de court terme des aliments que les impacts nutritionnels. Un étiquetage prescriptif aidant à l’identification des produits
« nutritionnellement sains » et des produits « à limiter » pourrait avoir un impact plus marqué en contribuant à infléchir les comportements des consommateurs. En revanche, son impact sur l’offre dépend des modalités pratiques de sa mise en place ; le risque étant de voir émerger des équilibres entre l’offre et la demande où les changements des uns sont annulés
par ceux des autres sans amélioration nutritionnelle significative.