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Abstract

L’objectif de cet article est de s’interroger sur les mobiles qui poussent des éleveurs bio à être intégrés, alors que l’agriculture biologique repose sur le modèle de l’autonomie. Pourquoi des éleveurs bio sont-ils intégrés et pourquoi acceptent-ils la disqualification sociale dont ils sont alors l’objet ? Nous soutenons l’hypothèse que l’intégration est d’abord pour eux un moyen de faire face à leur vulnérabilité économique et technique. D’un autre côté, elle permet de poursuivre ou d’initier des activités professionnelles, qui constituent pour ces éleveurs des ressources identitaires compensatoires, face au cadrage de l’intégration et à leur disqualification sociale. Nous proposons d’analyser cette situation à partir d’entretiens compréhensifs auprès d’éleveurs de volaille intégrés. L’article décrit d’abord comment l’intégration permet aux éleveurs de s’installer en bio avec des ressources financières limitées. Il examine ensuite comment l’intégration répond à leur vulnérabilité technique, en leur fournissant une assistance et des cadres de débat professionnel. Il montre enfin que cette manière d’exercer le métier d’éleveur soulève des questions identitaires singulières.

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