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Abstract
L’objectif général de l’étude est d’analyser la situation de la pauvreté au Burundi. Pour ce
faire, trois objectifs spécifiques sont considérés : évaluer la pauvreté monétaire à l’aide d’une
échelle d’équivalence ; construire un indicateur composite de la pauvreté basé sur
l’approche multidimensionnelle ; et enfin identifier les principaux déterminants de la pauvreté.
L’estimation du modèle d’Engel a permis de dégager trois échelles associées à trois tranches
d’âges qui se sont révélées significatives. Il convient dès lors d’utiliser ces coefficients dans les
études sur les conditions de vie au Burundi. Nos résultats montrent une sensibilité des mesures
de pauvreté selon notre échelle empirique, si l’on ne tient pas compte des échelles.
L’application de la méthode de l’analyse des correspondances multiples évalue la
prévalence de la pauvreté multidimensionnelle à 70%, c’est à dire légèrement au-dessus de
la prévalence de la pauvreté monétaire, évaluée à 69% selon le modèle empirique. Le
caractère rural de la pauvreté a été mis en exergue par l’utilisation des approches
monétaires et non monétaires. De plus, les tests de dominance stochastique révèlent que le
sud et le nord sont les régions les plus touchées par le phénomène de pauvreté. L’utilisation
du modèle Probit et Biprobit a permis de mettre en exergue les caractéristiques
sociodémographiques qui contribuent le plus à la probabilité d’être pauvre. Des
recommandations de politiques de lutte contre la pauvreté sont formulées à partir des
résultats de l’étude.