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Abstract

D’après le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC), les changements climatiques vont engendrer un accroissement du nombre d’évènements climatiques atypiques à travers le monde, tels les sécheresses et les inondations. Ces anomalies climatiques pourraient avoir des conséquences désastreuses pour les pays ayant des problèmes d’accès à l’eau potable ou dont l’économie dépend de l’agriculture locale. Des études récentes affirment même que la sécheresse est une des causes des guerres civiles. Le cas le plus emblématique est le Darfour. Il fait consensus sur le fait que la sécheresse a été l’un des facteurs de la guerre civile, même si le conflit avait aussi une composante ethnique. Dans notre étude, on montre que le lien entre précipitations, températures et guerre civile obtenu dans la littérature peut être dû à des chocs planétaires non liés à des variations climatiques. Le problème provient du fait qu’il n’est pas possible de distinguer les effets des variations climatiques annuelles des autres phénomènes planétaires tels que des changements politiques de grande échelle comme la fin de la guerre froide ou des variations macroéconomiques globales comme la crise financière. Lorsqu’on tient compte de ce type de facteurs, les variations de précipitation et de température ont un effet beaucoup plus faible et non significatif sur le risque de guerre civile. L’utilisation de l’indice de Palmer, une mesure locale de la sécheresse qui décrit l’impact du manque d’eau sur les conflits sociaux d’une façon plus satisfaisante que les mesures de précipitation et de température, permet de montrer que l’effet de la sécheresse sur le risque de guerre civile est faible mais positif.

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