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Abstract
Au bout d’une décennie de Nouvelle Politique Agricole, l’économie
arachidière se trouve dans une situation de morosité sans précédent. Et comme
l'a bien reconnu le rapport du Groupe de Reflexion Stratégique, qui a été mis
sur pied par le ministre de l'agriculture, il faudra, pour relancer le
secteur, rompre avec les approches productivistes, qui consistent à vouloir
augmenter les surfaces et les productions sans trop se soucier de la rentabilité
au niveau de tous les stades de la filière. Les politiques de prix et de
commercialisation font partie des facteurs principaux qui affectent les niveau de
rentabilité et de compétitivité au sein de la filière arachidière. La réforme de ces
politiques devra donc nécessairement faire partie du débat sur la relance du
secteur. Le présent papier se propose d'analyser les effets d'une éventuelle
réforme de ces politiques sur les incitations à la production et la rentabilité dans
le secteur de transformation. Les résultats indiquent qu'une libéralilsation des
marchés, sans une réduction substantielle des coûts de commercialisation
observés dans le secteur privé, pourrait avoir des conséquences sérieuses pour
la compétitivité du secteur de transformation. D'où le besoin d'accorder
suffisamment d'attention en cas de libéralisation à l'emergence d'un secteur
privé de commercialisation competitif et efficient. Les résultats indiquent
également qu'une libéralisation effective des politiques de prix et de
commercialisation doit nécessairement aller de pair avec une amélioration de la
productivité et une forte réduction des coûts unitaires de production dans le
secteur de transformation. Force est donce de reconnaître que le problème de la
filière est loin d'être uniquement un problème de prix et de système de
commercialisation ou de production.