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Abstract

Conscients qu’une alimentation déséquilibrée peut être à l’origine d’un nombre important de pathologies chroniques, de nombreux pays lancent des campagnes d’information pour inciter les consommateurs à adopter une alimentation meilleure pour la santé en consommant moins de gras, de sucres et de sel et plus de fruits et légumes. Récemment, des études ont également montré que l’alimentation pouvait être à l’origine de 15 à 30 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) des pays développés. La nécessité de limiter les émissions de GES conduit de nombreux experts à recommander des changements de comportements alimentaires et l’adoption de régimes moins impactants sur le plan environnemental. Ces recommandations, qui portent notamment sur la baisse de la consommation de produits d’origine animale, ne sont pas encore intégrées aux campagnes d’information mises en place par la puissance publique en France. Nous avons évalué les coûts et les bénéfices de diverses recommandations alimentaires et nutritionnelles qui prendraient en compte ce double enjeu sanitaire et environnemental. Nos résultats montrent que : le coût d’adoption par les consommateurs varie fortement selon les recommandations envisagées ; les objectifs de réduction des émissions de GES et de santé publique sont généralement compatibles ; la valeur économique des effets sur la santé est généralement bien supérieure à celle des effets de réduction des émissions de GES ; pour bon nombre de recommandations, les politiques d’information des consommateurs présentent un bilan coût bénéfice favorable suggérant qu’il est pertinent d’intensifier ces campagnes d’information.

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