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Abstract

L'Institut de Recherche pour le Développement (IRD) vient de publier dans sa collection "Expertise collégiale" un rapport sur l'agriculture biologique en Martinique. L'ouvrage, ici résumé, se présente de la façon suivante : la première partie (304 p.) comporte la synthèse et les recommandations, successivement en français et en anglais. La seconde partie (515 p.), développant les chapitres analytiques, est présentée sous forme de CD-Rom joint.3 Un état des connaissances a été dressé dans les domaines suivants : les réglementations de l'AB ; le contexte de l'agriculture martiniquaise et ses implications sur l'AB ; la faisabilité technique de l'AB en Martinique considérée de façon générale et pour chacun des principaux types de production ; les systèmes de production agrobiologique envisageables ; les aspects spatiaux et environnementaux de l'AB ; les filières et les marchés des produits biologiques ; les politiques publiques et les enjeux sociétaux de l'AB. L'Ile de la Martinique vit aujourd'hui principalement du tourisme, de la banane et un peu de la canne à sucre (pour le rhum). L'agriculture, qui occupe plus de 14 % de la population active (4 % en France métropolitaine), perd de son poids économique, l'industrie se développe faiblement, seule la part de l'emploi dans l'administration progresse. Les ressources de l'Ile dépendent en partie des transferts publics et des aides européennes. Malgré une précarité et un chômage élevés, dans les vingt dernières années, ces transferts ont permis un accroissement sensible du niveau de vie, qui dépasse aujourd'hui largement celui des pays voisins et concurrents de la Caraïbe. Aussi, la production agricole de masse de la Martinique ne pourrait-elle être compétitive sans des aides spécifiques à l'exportation. Et l'avenir? Quels projets peuvent permettre à la Martinique de mobiliser efficacement ses propres forces et d'échapper à sa dépendance vis-à-vis de transferts fragiles ? La question se pose avec d'autant plus d'urgence que les aides à la banane, en particulier, ne sont assurées que jusqu'en 2006, année où les accords européens dans ce domaine doivent être renégociés. Serait-il alors pertinent d'investir plus spécifiquement dans une production à haute valeur ajoutée, comme l'agriculture biologique ? Est-ce à la fois techniquement réalisable et économiquement justifié ? Cette option offrirait-elle à la population l'occasion de se mobiliser sur une nouvelle image d'elle-même ? Cette question de l'image d'une île "propre et saine" a pris une importance croissante : la pollution rémanente des sols et des eaux de surface de la Martinique par des pesticides, qui peuvent avoir des effets nocifs sur la santé (et sont désormais interdits), suscite une vive inquiétude.

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