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Abstract

D'une situation de faible importance dans la sole agricole française (324 000 hectares en 2004 dont 300 000 hectares de colza), les cultures énergétiques devraient connaître un rapide accroissement de leur surface afin de permettre d'atteindre un niveau d'incorporation de 5,75% de biocarburants dans les carburants fossiles à l'horizon 2010 (valeur recommandée par la Directive 2003/30/CE, dite "promotion des biocarburants"). Le gouvernement français a d'ailleurs récemment augmenté les autorisations de production. Dans le contexte actuel où le prix du pétrole côtoie les 70$ par baril et où la lutte contre le réchauffement climatique devient une priorité, les biocarburants sont présentés sous un angle très favorable. Cependant, compte tenu de leur rendement énergétique par hectare de terre dans l'ensemble très moyen et de leurs coûts élevés, on est amené à tempérer les analyses très optimistes qui les entourent. Présentés essentiellement comme des filières énergétiques, on oublie de souligner que les biocarburants sont également un moyen indirect de soutien de l'agro-industrie et de l'agriculture, sous la responsabilité de chaque pays. Les principaux résultats résumés ici concernent la France. Ils sont obtenus en utilisant un modèle d'équilibre partiel et dynamique, OSCAR, mis au point par l'INRA (encadré 1). Les points forts de ce modèle consistent en une formalisation détaillée des offres agricoles, alimentaire et non alimentaire, compte tenu des évolutions de la PAC et des impacts des biocarburants sur les revenus ainsi que sur les emplois agricoles.

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